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OEUVRE IMMERSIVE

 Concept d’immersion développé en collaboration avec la SAT (Société des arts technologiques) dans le cadre d’une résidence d’artiste.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le secret oublié du corps

dans Le Grand Oeuvre de Vinci

 

Un projet d’exposition en cours de création

DÉMARCHE ARTISTIQUE

Le secret oublié du corps est une oeuvre d’immersion à travers les archétypes de grandes Traditions qui chuchotent comme un psaume, le même secret que scellent les lèvres de la Joconde.

DE LA VIDÉO-PEINTURE AU CORPS ESPACE IMMERSIF

Le corps espace immersif est l’expansion dans l’espace et dans le temps de mon expérience du corps et de ma pratique de vidéo-peinture. Il est sa métamorphose suite à ma propre pérégrination dans le Grand Oeuvre de Léonard de Vinci et dans différentes Traditions de l’humanité qui gardent les secrets inscrits dans les profondeurs de nos corps. Je peins avec de la lumière sur ce canevas vivant qu’est le corps humain.

Le corps espace immersif est comme un linceul de lumière imprégné subtilement d’un secret oublié qui traverse le souffle du modèle, son pouls et la pulsation de sa peau tatouée d’archétypes lourds de ces Traditions qui interpellent la mémoire de l’humanité.

 

 

 

 

GENÈSE

L’événement international de la FIAC 1993 

UN BARZAKH, UN ÉCRAN, UN INTERMONDE, UN SEUIL

Le corps espace immersif est un corps participant à l’énergie de la création du cosmos, un corps devenant cosmos lui-même. Les spectateurs y déambulent comme dans un temple dont les grandes arches rappellent l’espace de la cathédrale du Moyenage et la sacralité des lieux.

Un espace inspiré de l’atmosphère de chaos et d’épiphanie des esquisses et du tableau de l’Adoration des mages de Léonard de Vinci. L’oeuvre se veut un barzakh, mot de la langue arabe que les soufis décrivent comme « un écran, un intermonde, une limite ». Il est le monde bien réel, mais complexe et paradoxal des archétypes qui cherchent sans cesse à se fixer, à ce corporéifier à travers le processus de la création tout en demeurant en mouvement, en instabilité précaire. Le corps espace est un dispositif optique de projections lumineuses. Sa pénétration cherche à entraîner le spectateur à la rupture entre l’espace de l’arrière-plan de l’opération artistique issue de l’inconscient et de sa manifestation dans l’espace du réel pour qu’il participe de l’inachevé de l’oeuvre, de son continuum en mouvement infini et du secret du corps.

Ce barzakh immersif qu’est l’oeuvre est aussi composé d’une multidude de barzakhs (cadres suspendus ou au sol) qui symbolisent l’idée de Plotin, à savoir que l’être est une émanation lumineuse qui se reflète de miroirs en miroirs, d’écrans en écrans, de devenir en devenir.

Le secret de la Joconde. L’événement le plus médiatique de la FIAC, on le doit à la vidéaste Suzanne Giroux qui nous dévoile, chez Olga Korper, le mystère du sourire de la Joconde.  Si on l’isole et si on le fait pivoter de 90 degrés, le sourire vertical révèle un dos. Losqu’on sait que Léonard de Vinci passa une bonne partie de son temps à inventer des charades et des devinettes pour ses illustres protecteurs, et si l’on se souvient qu’il écrivait à l’envers et de droite à gauche, si bien qu’on ne peut le lire qu’à l’aide d’un miroir, on trouvera infiniment de séduction à cette proposition.

Michel Nuridsany

Le Figaro

Archives FIAC 1993

 

 

 

 

 

 

 

 

Suzanne Giroux n’était pas en quête d’une solution au tableau de Léonard, pas plus qu’elle ne cherchait le « détail révélateur ». Elle a pourtant cerné un élément de l’image en question. Ce qu’elle a «découvert» ne se trouve que dans l’œuvre de Léonard. (…) Elle entraîne une nouvelle manière de regarder le tableau de Léonard et elle entre ainsi, stratégie suprême, dans l’orbite du plus célèbre tableau qui soit.

Alain Laframboise

Historien de l'art, Université de Montréal

RENDRE VISIBLE L’INVISIBLE

En choisissant d’intervenir dans la spatialité de l’œuvre de Léonard par un arc de cercle de 90 degrés, mon geste, chargé de sens pour le regard symbolique et de non-sens pour la logique, ouvrait une brèche dans l’inconscient collectif déjà habité par l’énigme de l’oeuvre. Comme un électron qui change d’orbite, comme une particule qui devient subitement une onde, le passage entre l’horizontalité de l’espace et sa verticalité inopinée a transformé instantanément l’archétype de la «bouche» en celui d’un corps humain tronqué du sacrum aux épaules. Deux représentations chargées de puissantes valeurs symboliques dans les mythes de toutes les grandes Traditions de l’humanité.