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Suzanne Giroux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Corps Espace immersif

Concept d'espace immersif développé en collaboration avec la SAT (Société des arts technologiques) dans le cadre d'une résidence d'artiste.

 

Le Grand Oeuvre de Vinci, Le secret oublié du corps est un projet d’exposition en cours de création.

Et si le secret oublié du corps que murmurent comme un psaume les lèvres de Mona Lisa était l’ultime stratagème vincien

pour harponner, comme le Trident de Neptune, le poisson caché dans les profondeurs de l’être humain?

 

 

Institutions muséales et culturelles: voir détails

Pérégriner dans l'Atelier de Léonard dans le corps de l'oeuvre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ORIGINE DU PROJET D’EXPOSITION

Après l’événement international de la FIAC 1993 au cours de laquelle je dévoilais ma découverte d’un corps humain intégré au célèbre sourire de la JocondeLe Grand Oeuvre de Vinci est maintenant une immersion dans l’expérience du secret caché et oublié de ce corps, tronqué du sacrum aux épaules. (Voir ci-dessous les photos archives de la FIAC.)

 

UNE LONGUE PERIGRINATION EN SILENCE À TRAVERS LES GRANDES TRADITIONS DE L’HUMANITÉ   Avalée par la bouche de Mona Lisa comme Jonas par celle de la baleine, l’oeuvre et les carnets de notes de Leonardo da Vinci ont fait oeuvre d’alchimiste en moi et ont ouvert le passage vers une immersion de 25 ans à travers de Grandes Traditions de l’humanité tissées d’archétypes vivants qui semblaient résignés à harponner ma mémoire. Traversée de l’autre coté du miroir, il était clair que c’étaient des archétypes bien précis «qui me cherchaient» et non le contraire. Et comme le dit Jung, lorsqu’un archétype se fond sur un être, il le libérera seulement après son passage dans l’oeuvre au noir, dans l’oeuvre au blanc et s’il est toujours vivant, dans l’oeuvre au rouge.  Parce que mon histoire est aussi la vôtre, l’histoire du Vivant. Sinon quel serait l’intérêt de l’exposer et de vous exposer à l’expérience de ce corps espace immersif qu’est Le Grand Oeuvre de Vinci et de vivre, à votre tour le face à face avec le secret oublié du corps?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

FAIRE L’EXPÉRIENCE DE L’ÉNIGME DANS UN ATELIER QUI RESPIRE COMME UNE PEAU                                                                                                                                                                                                               Le Grand Oeuvre de Vinci célèbre une expérience de la peau tatouée d’archétypes et sous laquelle le Souffle chuchote comme un psaume, le secret du corps. Cette même peau que Leonardo avait tatouée minutieusement alors qu’il était engagé simultanément dans deux quêtes: celle des relations entre l’espace, l’optique, la lumière et l’oeil humain et une quête de découverte du siège de l’âme qu’il cherchait en disséquant, observant et contemplant le corps humainC’est dans un environnement immersif projetant un atelier de Leonardo où  la pulsation d’une nouvelle peau s’entend et se tend dans l’espace que le visiteur fait l’expérience de l’énigme inscrite dans l’inconscient collectif de l’humanité depuis 500 ans et que des siècles avant, l’énigme sonnait comme un gong dans les symboles de grandes traditions de l’humanité. L’ultime stratagème vincien, comme programmé dans le temps pour libérer l’inconscient du secret enregistré à son insu et comme fatalement destiné à émerger, se déploie.   

Un barzakh immersif

Corporéifier le subtil, subtiliser les corps dit l'alchimiste

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DE LA VIDÉO-PEINTURE AU CORPS ESPACE

 Le corps espace est comme un linceul de lumière imprégné subtilement du secret oublié qui traverse le souffle du modèle, son pouls et la pulsation de sa peau tatouée d’archétypes lourds de la mémoire de multiples Traditions de l’humanité. Il est l’expansion dans l’espace et dans le temps de ma vidéo-peinture. Il est sa métamorphose suite à ma propre pérégrination dans le Grand Oeuvre de Vinci.

 

LE BARZAKH EST UN ÉCRAN, UN INTERMONDE, UNE LIMITE 

 Le corps espace se veut un barzakh, mot de la langue arabe que les soufis décrivent comme « un écran, un intermonde, une limite ».  Il est le monde bien réel, mais complexe et paradoxal des archétypes qui cherchent sans cesse à se fixer, à ce corporéifier à travers le processus de la création. Ce barzakh immersif peut être composé d’une multidude de barzakhs qui rappellent l’idée de Plotin, soit que l’être est une émanation lumineuse qui se reflète de miroirs en miroirs, d’écrans en écrans.  Le corps espace est un dispositif optique dont le matériau est la lumière. Sa pénétration cherche à entraîner le spectateur dans l’arrière-plan de l’opération artistique pour qu’il participe de l’inachevé de l’oeuvre, de son continuum en mouvement infini.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

UN VOLET MEDIATION QUI PROLONGE L’EXPÉRIENCE IMMERSIVE DE L’OEUVRE

 

L’exposition comporte un riche volet médiation pour que le spectateur envouté, sollicité ou avalé par les nombreux archétypes, symboles et alphabets codés dans l’oeuvre, puisse découvrir leur sens inscrit dans la Tradition qui les porte. Ainsi, des espaces de l’exposition comme Le laboratoire de l’alchimiste ou L’atelier d’écriture sont conçus sur un mode de médiation tout en prolongeant l’expérience immersive et vivante du spectateur. Ils sont aussi les espaces de l’émergence du poïétique, comme l’écrivait René Passeron, des lieux, des instants instaurateurs de l’oeuvre. Et faut-il le rappeller, c’est en chevauchant les carnets d’écriture de Léonard que Paul Valéry développe le concept de poétique transformé par Passeron en poïétique, soit la science qui retrace, qui questionne le processus créateur.

 

ARCHIVES - FIAC Paris 1993, Foire Internationale d'Art Contemporain

Le Grand Oeuvre de Vinci, le secret oublié du corps s'inscrit dans une continuité de l'oeuvre présentée à la FIAC où l’expérience fulgurante de ce corps tronqué a émergé sous les dimensions titanesques de 7 m X 9 m de la voûte du Grand Palais de Paris et dans une installation citant le concept de la cabine aux miroirs de Léonard. Cette nouvelle içône est devenue virale en 48 heures autour de la planète.

 

«Suzanne Giroux a prélevé dans l’oeuvre la plus connue et la plus reproduite au monde une nouvelle image qui est aussi une interprétation et une réactivation des puissances de cette oeuvre. Elle nous entraîne à retrouver la Joconde, que nous acceptions ou que nous récusions sa proposition. Voilà une installation qui mime, redouble et réfléchit toute la mise en salle du tableau de Léonard au Louvre. Elle implique aussi tout le travail de médiatisation opéré autour de ce tableau et qui s’inscrit dans le contexte du marché des biens symboliques. Le détail agrandi de la Joconde, mis ici en scène, ne diffère pas, par nature, des «dérivés commerciaux» du produit en question. Ajoutons qu’une telle présentation dans le contexte commercial de la FIAC plutôt que dans un cadre muséal n’est pas non plus innocente.» 

Alain Laframboise  

Le sourire vertical symbole des 20 ans de la FIAC

Le secret de la Joconde. L’événement le plus médiatique de la FIAC, on le doit à la vidéaste Suzanne Giroux qui nous dévoile, chez Olga Korper, le mystère du sourire de la Joconde.  Si on l’isole et si on le fait pivoter de 90 degrés, le sourire vertical révèle un dos. Losqu’on sait que Léonard de Vinci passa une bonne partie de son temps à inventer des charades et des devinettes pour ses illustres protecteurs, et si l’on se souvient qu’il écrivait à l’envers et de droite à gauche, si bien qu’on ne peut le lire qu’à l’aide d’un miroir, on trouvera infiniment de séduction à cette proposition.

Michel Nuridsany, Le Figaro

Suzanne Giroux n’était pas en quête d’une solution au tableau de Léonard, pas plus qu’elle ne cherchait le « détail révélateur ». Elle a pourtant cerné un élément de l’image en question. Ce qu’elle a «découvert» ne se trouve que dans l’œuvre de Léonard. (…) Elle entraîne une nouvelle manière de regarder le tableau de Léonard et elle entre ainsi, stratégie suprême, dans l’orbite du plus célèbre tableau qui soit.

Alain Laframboise, historien d’art

RENDRE VISIBLE L’INVISIBLE.  En choisissant d’intervenir dans la spatialité de l’œuvre de Léonard par un arc de cercle de 90 degrés, mon geste, chargé de sens pour le regard symbolique et de non-sens pour la logique, ouvrait une brèche dorénavant instable, dans l’inconscient collectif déjà habité par l’énigme. Comme un électron qui change d’orbite, comme une particule qui devient subitement une onde, le passage entre l’horizontalité de l’espace et sa verticalité inopinée a transformé instantanément l’archétype de la «bouche» en celui d’un corps humain tronqué du sacrum aux épaules. Deux représentations chargées de puissantes valeurs symboliques dans les mythes de toutes les grandes Traditions de l’humanité. Est-ce pour cela qu’en 48 heures, le nouvel archétype, devenu viral, a fait le tour de nombreux médias de la planète? De plus, malgré mon regard de fine observatrice, l’historien Alain Laframboise fait remarquer que c’est celui du spectateur qui valide l’émergence de l’archétype du corps, qui «fixe» la révélation de sa potentialité jusqu’alors latente. Sinon, le corps serait demeuré emprisonné entre les lèvres!

Suzanne Giroux